« Deuxième économie des pays francophones de la zone ouest-africaine, derrière la Côte d’Ivoire, le Sénégal présente des perspectives économiques qui restent positives et très prometteuses.
Ce pays, dont l’économie est fortement soutenue par le secteur primaire et les industries extractives, de la pêche et de l’agriculture, ambitionne également de faire du secteur touristique un des piliers de son économie. Et c’est à ce titre que Jumia Travel est fier de travailler aux côtés des hommes et des femmes qui contribuent à donner un souffle nouveau à ce secteur dans le pays de la Téranga ».
Paul Midy - CEO Jumia Travel
Sénégal se classe 18 ème sur les économies africaines en 2015.
Le tourisme contribue à environ 5,7% du PIB
Le tourisme représente environ 4,7 % des emplois
Le taux avoisine 50,77%,
avec environ 7 260 000 utilisateurs.
Comment analysez-vous la situation du secteur du tourisme au Sénégal ? Y a-t-il eu une amélioration cette année par rapport aux deux années précédentes ?
Il y a une embellie de la situation du point de vue de la volonté politique, à partir de manifestations d’intérêts dans le cadre du PSE et de sa mise en œuvre portant sur quatre études : les statistiques, le classement de réceptifs, l’étude de mise en valeur de l’offre écotouristique et un dernier sur la conception et la réalisation de signalétiques sur les circuits et sites touristiques. Une fois que les résultats de ces actions auront produit les effets attendus, nous pensons qu’il y aura véritablement une amélioration qualitative de la gouvernance et une amélioration quantitative des arrivées et des recettes.
Quels sont d’après vous les éléments à améliorer dans la politique touristique de notre pays ?
Les axes, ou les éléments à améliorer sont nombreux. Mais nous devons les prendre à bras le corps et dans l’ordre des priorités. Il s’agit de quatre éléments essentiels : les statistiques, les produits touristiques, les outils marketing et la promotion touristique. Vous me permettrez d’insister sur deux éléments stratégiques dont le premier porte sur les statistiques car pour une relance objective de la destination, il nous faut obligatoirement une prise de conscience du rôle important des statistiques, je veux parler des comptes satellite du tourisme pour améliorer la gouvernance du tourisme. Car le principal ennemi du tourisme est l’absence ou la faiblesse des données statistiques ou la non-conformité des outils et méthodes de collectes des données touristiques. L’autre élément porte sur les outils marketing, il nous faut être à la fois attentif au comportement du marché du tourisme, et être très réactif quant aux réponses à apporter par rapport aux attentes des touristes. Pour ce faire le Sénégal devra s'ouvrir aux réalités du digital et du marché international en suivant les mutations engagées par les nouvelles technologies dernières génération du m-tourisme.
Pouvez-vous revenir sur le rôle de l’Observatoire National pour le Développement du Tourisme au Sénégal ?
L'observatoire National pour le Développement du Tourisme au Sénégal est un instrument, un cadre de réflexions, d'échanges et d'études dont le rôle et l'objectif, est d'éclairer, d'alerter de faire des contributions publiques et de partager avec les pouvoirs publics et privés, les investisseurs, et les nouveaux acteurs sur toutes les problématiques du tourisme sénégalais, de dégager une perspective commune sur les meilleures pratiques et recommandations, pour une bonne prise en charge du développement du secteur touristique. L’Observatoire a un rôle de veille également, il doit être un partenaire privilégié de l’état en matière de conseil et d’analyse sur les questions du tourisme.
Region | Demande | Prix moyen en CFA |
Dakar | 41% | 42 640 |
Petite Côte | 35% | 41 984 |
Sine-Saloum | 9% | 33 456 |
Région du fleuve | 7% | 24 928 |
Casamance | 4% | 18 368 |
Quel est votre analyse du secteur du e-commerce au Sénégal ?
Le E-commerce se développe très rapidement au vu du nombre de nouveaux sites de vente en ligne qui naissent tous les jours. Il y'a encore 2 ans on les comptait avec les doigts de la main. Aujourd'hui, il y en a plus d'une vingtaine. Après cette augmentation rapide de sites ne veut pas forcément dire que le secteur du e-commerce est rentable. Nous avons vu l'échec de Cdiscount au Sénégal et les difficultés rencontrées par d'autres acteurs. Le e-commerce reste très difficile et les entreprises qui vont réussir devront avoir une parfaite maîtrise de leurs coûts d'exploitation pour assurer leur rentabilité. Après je reste convaincu que le marché croît, il y a certainement beaucoup plus d'acheteurs en ligne qu'avant.
Pour un secteur comme le tourisme qui connaît quelques difficultés, dans quelle mesure le numérique peut-il booster ce secteur ?
Le tourisme a besoin du e-commerce pour trouver un nouveau souffle. Il ne faut pas se tromper, le marché sera tiré par le tourisme local contrairement à ce que l'on pense. Les voyageurs en provenance d'Europe viennent de moins en moins à cause de facteurs liés à la crise économique en Europe. Mais je perçois un très gros potentiel pour le tourisme local. Les Sénégalais veulent découvrir leur terroir et ont maintenant la culture du loisir et des voyages. De plus il y a une vraie classe moyenne qui gagne de l'argent et qui aspire à mieux vivre. Cette nouvelle culture hédoniste est une chance pour le tourisme. La découverte de destinations locales était l'apanage des Tours opérateurs occidentaux. Aujourd'hui de nombreux sites web permettent de découvrir et booker sa prochaine destination ou son prochain weekend. Cette démocratisation offerte par le web est une vraie chance pour le tourisme. Aux acteurs de pouvoir déceler cette tendance pour en tirer profit. Maintenant, cela ne veut pas dire que le tourisme international doit être négligé, l'Etat et les acteurs du tourisme doivent continuer à faire des efforts pour vendre la destination Sénégal. Cette promotion doit cependant inclure des techniques marketings modernes. Financer des spots à coup de millions ne me semble plus efficace. Aujourd'hui ce sont les réseaux sociaux qui influencent les voyages. Les "travel bloggers" (blogueurs qui documentent leurs voyages) sont aussi importants que les Tours opérateurs. De même les acteurs du voyage collaboratif sont aussi très importants, il ne faut pas les négliger même si ils sont des concurrents d’une forme d’hôtellerie traditionnelle. La politique touristique doit inclure tout ce nouveau contexte du voyage créé par le numérique pour affirmer sa stratégie. Dans tous les cas, le numérique devra être au centre de toute politique touristique moderne.
Quels sont à votre avis les obstacles du développement du commerce électronique au Sénégal ?
J'éviterais d'employer le mot "obstacles" c'est un mot qui induit très souvent qu'il y a des barrières trop élevées à surmonter. Je parlerais plutôt de faiblesses. Des faiblesses de notre marché dû à sa taille, son pouvoir d'achat, son niveau de connectivité etc. Ces faiblesses existent aujourd'hui et empêchent sûrement que le e-commerce ne se développe très rapidement. Quand je parle de la taille du marché par exemple, je fais référence au fait que le e-commerce ne couvre vraiment que la ville de Dakar même pas sa banlieue. Rares sont aujourd'hui les sites qui peuvent livrer leurs clients dans les régions. Ils n'ont pas encore l'organisation logistique qui le permet. Développer le e-commerce sur un marché aussi petit sera très difficile. Après il y a d'autres faiblesses qui sont structurelles mais qui à mon avis ne sont pas de gros freins comme le taux de bancarisation ou la mobilité urbaine. Les e-commerçants arrivent à les lever en proposant de nouvelles solutions uniques en Afrique comme le paiement à la livraison ou le recours de scooters pour se déplacer très vite en milieu urbain (même si ce moyen ne sera pas adapté à la livraison de matériels lourds). Pour finir sur une note positive, je peux dire que l'hyper urbanisation de nos capitales sera une chance pour le e-commerce. Plus le déplacement sera difficile, plus les personnes se tourneront vers l'achat en ligne. Les consommateurs préféreront payer un site d'e-commerce pour le service de livraison plutôt que de se déplacer dans des environnements urbains denses.
63,8% Touristes internationaux
36,2% Touristes locaux
57.2%Tourisme d’affaires
42.8% Tourisme des loisirs
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Recherche | 65% | 35% |
Réservation | 81% | 19% |
Moment de réservation | Pourcentage |
Le même jour | 23% |
En 24h | 23% |
2 à 3 jours | 18% |
4 à 6 jours | 15% |
Plus d’une semaine | 21% |
Le Sénégal, berceau de la Téranga, est un pays fascinant, plein de charme qui ne demande qu'à être découvert. L’industrie hôtelière et du voyage au Sénégal a connu une croissance remarquable depuis l'avènement d'Internet. Ce rapport consacré à l’industrie hôtelière sénégalaise examine les tendances et les données du secteur durant l'année 2016 ainsi que de l'apport des nouvelles technologies.
Sources: World Travel and Tourism Council, Organisation Mondial du Tourisme, Banque Mondiale, Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie, Mc Kinsey, Jumia Travel (Data), Agence de Régulation des Télécommunications et des Postes, Coface, W hospitality Group.